Levée du corps



Il est un fait de toi qui ne cède pas
Comme à d'interminables funérailles
J'assiste sans bouger
J'attends l'heure de déposer une gerbe
M'évanouissant enfin sur la stèle
Mais les tiges des tulipes et les marguerites
Sont encore enfouies dans ma bouche
Nouées avec le fil du temps
Tu ne disparais pas
Alors j'attends, les yeux presque clos
Le moment de mon propre effacement 



Mai 2011