Corps de garde





Fendre le lendemain
Reprendre le fil des vieux arrangements
Drainer des larmoiements le bord des routes
Marcher à plein temps vers l'espacement
Penser peu
Il y a de moi resté quelque part
L’heure semble avoir sonné plusieurs fois 
Il est trop tard pour les beautés de l'impossible
La langueur de la sagesse, le peu d'enthousiasm
Devoir l’apprendre
Le difficile nivellement des désappointements
Et l’estompage au bord des lèvres de leurs empreintes
Penser peu 
Penser uniquement si ma bouche le permet
Qui me mène où reprendre à la source
Écouter à l’envers pour ne pas tout à fait m'écouler
Se retirer, se reprendre
Parler face aux mutismes
Pour leur dire à voix basse
Les mots d'une ignorance qui protège



Avril 2011